"La définition légale de la violence, c'est tout acte de nature à impressionner vivement. La violence, elle se définit d'abord par l'impression qu'elle fait sur la victime." Maître BERTRAND SAYN - Avocat ('POUR LE PIRE - ARTE)


POURQUOI L'UNION IDEALE DU DEPART FINIT-ELLE EN COUPS ET BLESSURES A LA FIN ?

 

Parce que l'Amour est Ouverture, l'Amour pénètre nos profondeurs. Et en pénétrant nos profondeurs, il permet à tout ce qui a été réprimé en nous de s'évacuer. L'amour ne peut pas vraiment s'exprimer s'il est encombré de vieilles douleurs du passé, c'est pourquoi l'ouverture, à un moment donné, va forcément devoir faire passer des résidus douloureux...

 

Et nous mettons des freins car cela génère de l'inconfort et de la peur en nous. Et plus nous allons à contre-courant du flot d'amour, plus la relation va devenir problématique...

 

SANS LA COMPREHENSION DE CE MECANISME, LA RELATION PEUT RAPIDEMENT DEVENIR UN ENFER...

 


 

LES FAITS

 

Nous restons souvent avec un compagnon (ou une compagne) alors qu'il (ou elle) nous fait du mal, sur le plan physique, sexuel ou psychologique, parfois même sur tous les plans. Réaliser que nous sommes en danger dans une telle relation et demander de l'aide est une bonne chose. En parler est une bonne chose. Dans ces cas-là, il faut agir concrètement et se sauver d'une relation qui nous met en danger. Il existe des associations compétentes, les trouver sur internet est maintenant une chose relativement facile et nous sommes les seul(e)s à pouvoir faire la démarche qui sera salutaire pour nous.

 

Mais souvent, cela ne suffit pas à enrayer un mécanisme actif en nous qui nous fait nous retrouver invariablement dans les mêmes situations de danger, 'malgré nous' en quelque sorte. Nous restons attiré(e) par l'autre, celui ou celle qui nous fait souffrir, trouvant une explication dans son incapacité à nous aimer par le fait qu'il (elle) soit malade, faible, souffrant d'un passé douloureux et perturbateur, en espérant qu'il (elle) comprenne enfin ce qui se passe. Et bien souvent aussi, nous croyons qu'être désiré(e), c'est être aimé(e)...

 

Pour faire cesser ce mécanisme en nous, il faut commencer par voir ce qui nous pousse à croire que nous pouvons 'trouver la bonne manière' pour nous faire aimer 'comme il faut' et pourquoi nous acceptons d'être 'mis(e) à mal' par un(e) conjoint(e) qui est censé(e) nous aimer. Nous ne sommes pas responsables de ne pas être aimé(e), par contre, nous sommes responsables de la souffrance que cela engendre en nous. La souffrance est en nous et c'est à nous de la confronter malgré toutes nos croyances et nos apitoiements. Oui, les blessures des traumatismes passés sont gravées dans la chair même si elles ont cicatrisées et Oui, c'est par la chair que l'on s'en libère.

 

On dit souvent que 'personne ne s'en remet vraiment jamais' en parlant d'un traumatisme de l'enfance ou d'un abus sexuel, mais justement, quand 'la personne ne s'en remet pas', elle peut laisser la place à plus grand qu'elle, en elle.

 

En réalité, nous ne savons pas ce qu'est l'amour, alors nous l'associons à ce que nous avons connu enfant, dans la relation avec ceux qui nous ont élevés. Si nous avons subi des maltraitances, si nous avons souffert de manque d'amour, nous associons paradoxalement l'amour au manque d'amour, voire à la maltraitance. Et, invariablement, nous nous retrouvons dans une situation qui nous est familière, une sorte de repère en nous, un cocon, un nid même s'il n'est pas douillet, même s'il devient notre cercueil, c'est notre maison.

 

Sortir de cette ornière gravée en nous est possible.

 

L'amour est TENDRE, ATTENTIONNE, DELICAT, PATIENT, DOUX.

L'amour n'emprisonne pas, il rend libre.

 

L'amour est PUISSANT ET PROFOND.

Il est puissant et profond car il nous pénètre très finement. Plus il est fin, plus il nous pénètre profondément.

Sans finesse, l'amour ne peut pas se faire.

 

Si vous êtes dans une relation où l'amour n'a pas ces qualités et si votre partenaire 'ne voit pas le problème', alors, il ne s'agit pas d'une relation d'amour. A vous de voir si vous voulez rester dans une telle relation. A vous de prendre la responsabilité de rester ou pas dans une telle relation. Personne d'autre ne peut le faire à votre place.

 


LA SEPARATION

 

Une séparation est toujours douloureuse dans la mesure où un lien d'attachement en soi est brisé.

 

C'est dans le corps que cela se passe, à travers la psyché. C'est psychique et non 'dans la tête'. C'est souvent insoutenable pour les personnes 'très attachées' à leur conjoint(e) par compensation à leur propre séparation de la sensation d'amour en elles. Ces personnes ont perdu le contact avec leur propre sensation d'amour, alors elles croient que l'amour ressenti pour leur conjoint(e) provient de ce(tte) conjoint(e). Et quand on perd sa compagne ou son compagnon, on croit qu'on perd la source de l'amour et on reste bloqué(e) dans cette méprise. C'est une erreur à expliquer pour que les séparations ne se terminent pas en dramatiques faits divers.

 

Quand on subit une séparation, on peut se retrouver dans une impasse et ne plus trouver d'autre solution que le suicide ou le meurtre pour en finir avec le désespoir que provoque cette sensation de perte d'amour. C'est l'impasse qu'il faut détecter et 'éclater' pour se défaire de toute possibilité de nuir à soi-même ou à l'autre.

 

La source de l'amour ressenti en soi ne peut dépendre de personne. Nous devons l'apprendre intelligemment.

 

Les psychologues disent que l'angoisse générée par une situation peut créer des tensions internes, des dépressions et autre mal-être... mais l'angoisse générée par la situation extérieure ne fait que refléter l'angoisse intérieure qui est déjà là, avant l'événement extérieur, cachée dans les oubliettes de notre psyché. C'est elle qu'il faut prendre en compte plutôt que d'essayer de lui trouver une raison ou de se jeter sur des palliatifs pour l'oublier une nouvelle fois...

 


 

JUSTESSE DU TRAITEMENT DES PLAINTES

 

Malheureusement, combien de personnes, dans les commissariats, dans les tribunaux, dans les administrations de justice, malgré toutes les bonnes volontés et les désirs de bien faire, combien de personnes peuvent réellement aider ? Combien de professionnels peuvent appréhender de façon adéquate le danger réel des situations de maltraitance, d'emprise psychologique et de violence sexuelle ? Très peu...

 

La Justice, qui se veut juste, ne peut l'être qu'en tenant compte de la vérité profonde de l'Etre, c'est-à-dire qu'elle doit être en mesure d'avoir une vision directe et claire de la réalité des 'faits intérieurs' des personnes entendues. Ces 'faits intérieurs' représentent une trame à dénouer pour amener une vraie cassure dans un 'schéma type' de délinquance.

 

Cela implique de ne pas être coupé(e) de son ressenti profond, seule fiabilité intrinsèque de compréhension des faits, car, contrairement à ce que l'on croit souvent, le ressenti ne peut vous tromper car le ressenti profond se ressent dans la chair, comme un mal de dent ou un orgasme. Malheureusement les professionnels misent tout, au contraire, sur la nécessité d'une séparation avec leur ressenti, justifiée par la nécessité de ne pas ressentir la souffrance de l'autre... Une erreur qui entraîne les pires injustices...

 

Aucune punition n'a jamais réglé aucun problème de fond et, même si les actions de mise à l'écart sont parfois nécessaires, le vrai retournement de situation ne peut venir que d'une éducation à notre 'matière intérieure', source de croissance et d'épanouissement. Nos répressions sont les pires bombes à retardement qui soient. Les désamorcer demandent un réel savoir-faire.

 

Toute éducation et toute justice qui ne prend pas en compte la réalité de notre 'matière intérieure' ne peut que générer du conflit, attiser de faux espoirs, rigidifier les croyances et accroître le sentiment d'injustice car cette éducation ravive l'angoisse de ne pas y arriver, la déception de ne pas être à la hauteur, la rage de vaincre, la frayeur ou la haine de l'autre, le déni de ses propres capacités à aimer et être aimé(e) et tout phénomène en soi qui divise et crée de la souffrance et par conséquent, de la délinquance.

 

Malheureusement, notre éducation tend vers une éducation à la souffrance, conséquence inévitable de notre mise en compétition et en comparaison. Nous sommes éduqués et nous éduquons nos enfants à des jeux de combats bien trop humains. Il faut débattre, battre et combattre, accuser, dénoncer, résister, ou bien imaginer, rêver, penser, croire , surtout en ses rêves, mais l'amour n'est pas un rêve, c'est une réalité qui ne peut être produite par aucun rêve. C'est une matière à apprendre. C'est une réalité à incarner.

 

"L'avocate de la défense avaient insisté sur les violences paternelles subies par X évoquant des coups de poing et de pied. 'C'est un mode de fonctionnement dans lequel il est enfermé, avait-elle déclaré. On aime comme on a appris à aimer.'" SUD OUEST-01/06/21

 

Mais à Me S qui lui demande s'il ne tire jamais de leçon de ses condamnations, alors qu'il avait déjà été condamné avant ces faits pour un viol avec arme et pour avoir menacé une femme avec un couteau, il répond : «Je ne pense pas». LE FIGARO-11/06/21


L’enfant mal aimé refusera l’amour adulte.

Et le refus d’amour entraine les pires atrocités.

 

La souffrance engendrée par le refus de l’amour est la seule responsable des atrocités du monde.

 

Tuer son père ou sa mère est une atrocité,

envoyer un assassin à l’échafaud est une atrocité

et les deux crimes proviennent de la même source,

la source asséchée de l’amour.

 


L'IMPUISSANCE DE LA PSYCHIATRIE FACE AU DENI DE SOI.

 

Voici quelques propos énoncés suite à un examen psychiatrique :

 

- Sur sa personnalité, "il y a deux éléments très importants. Tout d’abord le risque suicidaire. S’il s’ouvre il risque de s’effondrer. S’il se ferme il peut maintenir un état de bien-être mais il n’y a pas de cheminement."

 

- "M. M a développé à l’enfance l’adolescence et à l’âge adulte un certain nombre de stratégies pour aller bien. Mais ces stratégies se sont révélées inefficaces. Il va y avoir une recherche de plus en plus importante de sensations fortes pour atteindre un bien-être. Sa protection est de ne pas livrer d’éléments affectifs. C’est dangereux pour lui de parler de ses parents, de ses compagnes. Il n’a pas les ressources émotionnelles pour en parler."

 

- "Commettre des violences sur autrui c’est aussi une recherche de sensations fortes ?"

 

"Il n’en parle pas on ne sait pas si il y a des motivations sexuelles ou homosexuelles.  On ne sait pas si la mort a un but sexuel ou non-sexuel. On ne sait pas si les coups visent à diminuer une tension interne, ce qu’on appelle la rage indiférenciée. On ne sait pas si les faits sont liés à une colère contre la personne, parce qu’on pense que l’autre est mieux. On ne sait pas si il y a de la vengeance. Il n’y répond pas parce que le risque d’effondrement dépressif est important."

 

- "J’aimerais être libéré de cette personne en moi, méchante, qui me dis de faire les choses. J’adore les enfants je ne comprends pas pourquoi elle m’a attaqué. Quand je me suis battu avec lui j’étais spectateur comme un satellite qui regardais la voiture d’en haut comme un drone."

 

Le psychiatre est formel : "Ces propos n’ont aucun rapport avec des propos délirants. Ce ne sont pas les propos de quelqu'un qui a un trouble psychotique aigus. Après il y a deux hypothèses. Celle d’un discours plaqué après-coup pour se faire passer pour fou. La deuxième serait que finalement il y a en lui ces deux modalités psychiques, la dimension adaptée et celle qui est problématique. Mais nous sommes très dubitatifs."

 

Toutes les psychologies et la psychiatrie actuelles sont impuissantes face au déni sécuritaire de notre personne.

 

Nous sommes toutes et tous, à différents degrés, face à un risque d'effondrement lorsque nous nous ouvrons à l'amour. Même le plus grand des psychiatres présente un risque d'effondrement lorsqu'il s'ouvre à l'amour.

 

L'effondrement est la voie unique de libération. L'effondrement est salvateur car il n'est de folie que l'entêtement à se murer dans son malheur. L'ouverture à soi, dans un contexte adéquat, est bien la seule possibilité de faire s'effondrer la folie et de retrouver sa 'saine personne'.

 

On ne peut vraiment connaître la folie qu'en la connaissant de l'intérieur, en la vivant de l'intérieur et en voyant soi-même l'aliénation du mental à l'oeuvre. Connaître la pathologie mentale à travers l'étude extérieure et l'analyse ne sert qu'à mettre les gens dans des cases... Jamais une case n'a délivré quiconque de sa folie. Les cases enferment, c'est tout ce qu'elles font. Et 'caser les gens', n'est pas leur apporter une aide.

 

Le vrai délire, c'est de croire que nous sommes ouverts à l'amour alors que nous en sommes trop loin pour qu'il soit notre Réalité. Le vrai délire, c'est de croire que nous aimons alors que nous refusons de voir ce qu'il nous montre. Le déni de l'Amour que nous sommes nous morcelle et peut nous mener au crime.

 

 

 

L'INCONNAISSANCE FONDAMENTALE DES PARTIES JUGES

 

Quand un juge demande :

« Il y a bien d’autres solutions que de tuer un homme ? », cela indique qu'il n'a pas la connaissance fondamentale du 'fait intérieur psychique' même si cette question est logique et fait sens dans ce théâtre qu'est un tribunal, où chacun joue son rôle. Bien sûr qu'il y a d'autres solutions que de tuer un homme, c'est évident mais c'est évident aussi que les 'injonctions psychiques' qui nous manipulent et la peur qui est incrustée dans les cellules de notre corps sont telles parfois qu'elles mènent au crime.

 

« Et vous me dites d’aller voir les gendarmes mais vous ne vous rendez pas compte ! » Voilà bien ici exprimée l'impossible compréhension des deux parties et le fossé qui ne sera jamais franchi, ni par l'une, ni par l'autre, les deux étant emprisonnées dans leur 'paramétrage psychique intérieur', la peur gouvernant le tout.

 

N'est-ce pas à la Justice, la Justice qui a la charge et la responsabilité de juger, n'est-ce pas à la Justice d'essayer, avant tout, de combler ce fossé en formant dans son sein les femmes et les hommes à la connaissance des mécanismes intérieurs qui nous gouvernent ? N'est-ce pas le devoir des femmes et des hommes censés honorer la Justice de l'incarner pleinement et sans détour par leur vaste et droite présence ?

 

«Aucune échappatoire n'est laissée au sujet aliéné. La seule possibilité est de détruire le sujet aliénant », a déclaré devant la cour d'assises DP, expert psychiatre. Une possibilité nouvelle devrait pourtant être vue maintenant. Celle de se libérer de l'aliénation, ce qui n'implique nullement de détruire qui que ce soit. Sortir de l'aliénation, c'est justement le seul véritable échappatoire car la destruction du sujet aliénant n'entraîne, en aucune façon, une libération de l'aliénation psychique de la personne sous emprise. Et l'expert psychiatre devrait être, outre celui qui sait faire l'analyse du pourquoi de la situation, celui aussi qui sait montrer la voie de la sortie d'impasse dans laquelle se trouve celui ou celle qui n'a plus d'échappatoire.

 


L'amour n'a aucune force,

il ne tue rien,

il permet tout.